Première page d'une sorte de carnet de bord pour la famille et les amis.
Mercredi 17 juillet 2013
Et voilà ... On est sur la route.
Bon, c'est vrai, nous avions dit que ce serait pas mal de partir lundi midi -le 15 juillet- ou mardi matin ... Nous sommes partis mercredi à 21:19 ... c'est bien aussi ;-)
Il y eut pour l'une des vicissitudes dentaires et pour l'autre des complications mécaniques, mais rien ne nous arrête.
Mais là vraiment, aujourd'hui, il fallait quitter la maison ne fut-ce que pour rouler une heure, ce que nous avons fait à une vitesse moyenne assez époustouflante : 26km/h.
Après on dira qu'on rêve, qu'on traîne ...
Premier jour (si l'on peut dire) de voyage et 26 kilomètres déjà parcourus ... Andernos nous voilà !!!
Dans certains villages équipés de ces panneaux qui indiquent la vitesse au chauffard pressé, je pouvais même lire que Nikolaus roulait à 32km/h -quand la route était en pente, d'accord-
Un coup à se faire retirer le permis de flâner !!!
Oui, d'habitude je fais le poisson pilote. J'avance un peu plus vite que Nikolaus et je l'attends aux points stratégiques, il ne faut pas que je le perde (ou qu'il me sème, ce qui relèverait un peu du miracle, mais je ne suis pas dogmatique). Comme la nuit je n'y vois goutte alors je reste derrière et je suis (du verbe suivre) mon homme.
Le départ est toujours un moment d'une extrême poésie puisqu'on ne se quitte pas, on se suit ou on se précède selon les moments, mais on va dans le même sens, sur le fil de la même utopie qui consiste à vivre nos rêves plutôt qu'à rêver nos vies comme disait Chaplin. Cela paraît à certain un rien bisounours mais qu'importe.
Nous nous offrons le privilège des chemins, de la nonchalance, du temps que nous aimons lent.
Ce soir la lune brillait, et la roulotte paraissait si légère, si étrangement gracieuse. Il n'y avait presque pas de circulation sauf quand Nikolaus, pris de frénésie soudaine, osa s'aventurer sur une voie rapide, mais seulement sur 200 mètres pour retrouver les chemins de traverse. Ouf !!! Sur cette petite distance trois énormes camions nous ont doublé et ça secoue !
Maintenant nous nous sommes posés et repartirons demain matin, le plus tôt possible, ce qui est très variable ...
Pour l'heure je joins des images de ce que je voyais de mon camping-car, c'est cette poésie de l'inconnu à la croisée des chemins qui fait avancer, fut-ce lentement.
Avoir des êtres que l'on aime à qui faire partager ce bonheur est un autre immense privilège.
A très bientôt ...
Jeudi 18 juillet 2013 à 8:45 :
Petit déjeuner de vacanciers en goguette ... ou presque !
C‘était sans compter avec l‘art mécanique pratiqué de main de maître par Nikolaus.
Il a repéré un magasin de pièces détachées pour voitures juste en face du parking Aldi où nous avons dormi et il répare ...
Pour lui c‘est naturel d‘ouvrir le capot du moteur de mettre les mains dans le cambouis et comme la sage femme disant qu‘elle voit la tête du bébé il annonce qu‘il a la pièce défaillante et me dit qu‘il va la trouver dans ce fameux magasin en face du parking.
Aussitôt dit aussitôt fait et voilà l‘homme à la pièce neuve revenu victorieux qui en un tour de main remplace, replace, et tourne ... tourn ... le girophare comme les petits moulins ...
C‘est assez étonnant qu‘il trouve la plupart du temps une solution aux problèmes de ses engins.
Nous repartirons donc bientôt ...
Ce même jeudi à 13:10
Nous sommes donc partis, après les réparations de mon Mac Gyver, à 09:15.
Sur la route un accident nous a stoppé dans notre élan, mais à peine 5 minutes, tolle bien froissée -en fait tout l‘avant enfoncé-.
Couple d‘allemands avec enfant (on dirait le titre d‘une valse de Satie) qui a croisé la route d‘un abruti, sur le chemin des vacances qui s‘arrêtent un peu brusquement. Nikolaus a proposé son aide mais la voiture était déjà sur la remorqueuse et ils attendaient un correspondant de leur automobile club. Nous sommes repartis et avons roulé trois heures avant une pause à midi et quart. Il y a 81 km de plus au compteur.
Cet après-midi nous ferons sans doute la même chose. Nous devrions garder ce rythme de 160km par jour, cela permettrait d‘arriver jeudi.
Nous sommes au bord de l‘eau et je dois encore suivre Nikolaus parce que mon GPS donne des indications farfelues, voulant me faire visiter tous les centres ville ... ou passer par des chemins réservés aux troupeaux sembe-t-il.
Nous ne faisons pas l‘unanimité chez les routiers que l‘on laisse pourtant passer dès que cela est possible.
Je vais me reposer un peu ...
Jeudi soir tard
Après le repas et la sieste à Bayon, les moteurs reprennent du service à 15:30.
Et ce qui me faisait parler de miracle hier est arrivé aujourd‘hui !
Nikolaus m‘a semée ... Non le Unimog ne s‘est pas transformé en Ferrari. J‘explique !
Il avait été convenu que je m‘arrêterais si je trouvais une pharmacie. Ainsi, dans un joli petit village une croix verte me la signale et je m‘arrête.
Et puis je repars en mettant mon GPS en sevice et je roule, je roule, je roule ... mais pas de Nikolaus en vue. J‘accélère, je fais du 90km/heure quand au loin le girophare m‘annonce la présence de l‘amoureux rattrapé.
Je m‘approche, de plus en plus près, ça y est je le retrouve ... DAMNED !!!
C‘est un convoi agricole, et la myope que je suis a confondu roulotte et chargement de foin ... Bon je le double et continue la recherche du mari perdu.
Je finis par lui téléphoner. Ce GPS de ... m‘a dévié de 20 km mais nous finissons par nous retrouver dans une station d‘essence. Quelle folle poursuite !
Alors maintenant nous avons refait les réglages du GPS et j‘espère que ça ira.
Nous avons roulé pendant 174 km pour Nikolaus et 194 pour moi avec le détour.
Je vais préparer une dînette et repos.
Vendredi 19 juillet 2013 à 8:44
Nous sommes prêts à partir, le temps de faire chauffer les moteurs.
Ce même jour à 13:18
Nous sommes partis à 9:05.
Le maître du caravansérail fait toujours la course en tête !
Et moi, énamourée, je le suis ... il va son train de sénateur, il part, il s‘évertue, il se hâte avec lenteur comme dirait le camarade La Fontaine.
La tortue-théâtre Nikolaus ayant failli semer la tortue-maison Muriel hier, je m‘accroche à ses basques.
Ce matin nous avons parcouru 90km ce qui est très bien. A cette allure nous avons le temps de lire le nom des rues des villages traversés. Rien de très original ... des rues Haute ou Basse, de celles qui vont au moulin, à l‘église ou à la gare, des rues de la mairie mais quand même il y eut une suggestive impasse des soupirs ...
Il y en a qui, pour être à l‘aise, enlèvent le haut un jour et le bas le lendemain ...
Nikolaus pour être à l‘air a enlevé les fenêtres du Unimog hier et aujourd‘hui sa porte ... La photo parle mieux que les explications !!!
Depuis midi et quart c‘est la pause. Le village de cete halte s‘appelle Cérilly, il se trouve à 10 km avant Laignes, et nous venions d‘Andelot Blancheville, pour les passionnée de géographie. Ce soir nous devrions avair fait un tiers du trajet.
Nous avons croisé la route du crémant de Bourgogne, mais pas pu consommer ... dommage !
Nous venons de déjeuner au bord d‘une mare ... c‘est très bucolique; des canards en famille caquettent joyeusement (ou bien ils s‘engueulent, je ne maîtrise pas le parler canard ;-)
Nikolaus s‘est allongé après avoir bu son café.
Toutes fenêtres ouvertes, à l‘ombre, le camping-car est bien agréable.
Je vais moi aussi m‘allonger un moment.
Après la sieste nous avons repris la route à 15:00
Je commence à avoir des doutes concernant mon GPS qui a encore une fois failli m‘éloigner du droit chemin ... je me demande si Nikolaus ne le tripote pas pour me perdre dans les bois ... Le mystère s‘épaissit ...
Cette fois c‘était après avoir fait quelques courses ... „ La route est droite, tu me rattrapera vite“ m‘a-t-il pour me rassurer. OK, c‘est vrai je l‘ai vite retrouvé, mais au village suivant à cause d‘un feu qui passa au rouge sous mon nez, je ne l‘ai pas vu tourner et j‘ai continué mais en prenant le rond point j‘ai vu la roulotte garée, il m‘attendait. Alors plus de mystère je ne crois qu‘il veut jouer à la petite Poucette (la soeur de Poucet) avec moi. Ouf ! Je suis rassurée ;-)
A Auxerre il fallu remplir les réservoirs (on ne roule pas vite et pas beaucoup mais la consommation ne va pas au ralenti).
Nikolaus ne passait pas dans la station essence alors il a décroché la roulotte et il est devenu tout petit ! Juste avec le unimog c‘est un jouet.
Et puis on a récupéré la roulotte.
C‘est bizarre de laisser la roulotte toute seule sur un grand parking, ça m‘angoise vaguement mais pas Nikolaus.
Nous avons finalement 180 km de plus derrière nous.
On devrait être au tiers de notre route.
Tiens Nikolaus sort de la douche comme neuf !
Je vais y aller aussi ...
A demain
Samedi 20 juillet 2013
Je n‘ai pas eu le temps de me mettre au carnet de la journée, mais 22:28 est une heure aimable pour l‘écriture.
Nous sommes réglés comme des pendulette à coucou suisses !
Comme les deux derniers jours départ à 9:00 et quelques poussières.
Au départ le chemin fut taquin ;-)
A peine avions-nous roulé une centaine de mètres qu‘un panneau à l‘entrée du villagenous dit „Ralentissez pour le bien être de tous“
Alors là je me sens soudainement responsable du bonheur universel, ou au moins de celui des 30 chauffeurs des voitures qui vont pendant un bon moment se retrouver ralenties.
Il n‘est pas dit que tous ces gens-là aient cette idée du bien être ... car ils ont été ralentis à 12km/h pendant 6km que nous avons mis 30 minutes à parcourir car la pente était aussi raide que le furent sans doute les nerfs de nos camarades lents !
Pas moyen de nous dépasser (intense trafic de vacanciers, camping-car etc. venant en sens inverse) et pas un bas côté permettant de s‘arrêter pour laisser passer la file croissant à vue d‘oeil.
Mais d‘un coup je vois me dépasser une cohorte de 4 belle dedeuch en folie, à fond la caisse en seconde ... vvvvvvrrrrrrroummmmmmm .... le plus courageux !
Et puis la file a fini par nous dépasser peu à peu.
Mais les côtes abruptes se sont multipliées et notre moyenne a chuté.
Revenons au matin.
Comme hier je m‘étais entraînée avec succès à prendre des photos avec le télé objectif du Canon en conduisant c‘est à dire sans regarder dans le visuer bien sûr, et que ça avait marché, j‘ai recommencé.
Et pour ne pas vous montrer que des images de l‘arrière de la roulotte j‘ai essayé de changer les points de vue :
Nikolaus doublé par les dedeuch en folie
Nikolaus enjambant la Loire par un joli pont métallique à la Eiffel à Beaulieu
Nikolaus faisant la course avec un énorme camion qui finit par le doubler
La roulotte, en haut d‘une côte sur une route très étroite, cernée de champs de blé lumineux et comme accrochée au bleu vif du ciel
Alors à la pause de midi, impatiente de voir le résultat ... Malédiction ... Je n‘avais pas remis la carte mémoire dans le Canon alors pas d‘images, c‘est à vous de les imaginer !
Donc la pause après avoir roulé nos 80 km.
J‘allai m‘asseoir pour écrire en buvant mon café pendant que Nikolaus s‘était allongé dans l‘herbe rafraîchi par une brise bienvenue, quand je vis une curiosité.
Une main d‘enfant je suppose avait agencé sur le bord de la table 10 petits cailloux (une de ces lourdes tables d‘aires de repos déjà ancienne arrimée à ses deux bancs et sur laquelle la mousse croît doucement) et sur un des bancs un tas d‘autres, une cinquantaine (je n‘ai pas voulu défaire l‘organisation de cette installation très jolie et puis au bout du banc cinq autres cailloux espacés les uns des autres de deux centimètres et posés en forme de cercle.
On aurait pu penser que cet enfant rêve d‘être archéologue ou mage ...
Cela donna au lieu assez banal un petit air de poésie.
Hier les canards, aujourd‘hui les petits cailloux, on attend demain avec envie.
Puisqu‘il n‘y avait plus assez d‘ombre nous sommes repartis vers 14:30 bien décidé à avancer.
On était dans le Chablis et il y avait, outre les vignes, d‘immenses champs de blé avec des ballets de moisonneuses batteuses et autres énormes camions qui ne faisaient pas tous la course avec Nikolaus !
Du jaune à perte de vue.
Tiens à propos de couleur ... hier je parlais du nom des rues mais aujourd‘hui je me fais sociologue botaniste rural ... oui donc, j‘ai repéré une tendance dans les arrangements floraux bordant les trottoirs des villages traversés. Qui dit tendance dit mode et donc sociologie non ? Il faut relire Bourdieu.
Eh bien voilà la tendance lourde des mairies rurale c‘est le mariage de touffes hautes de lavande, d‘un mauve à faire envie aux champs du Lavandou, et de bosquets fous de roses sauvages et rose, de couleur rose ... les roses.
Une touffe de lavande un bosquet de roses Une touffe de lavande un bosquet de roses Une touffe de lavande un bosquet de roses etc.
J‘ai repéré au moins dix villages ainsi fleuris. C‘est déjà un début d‘étude ;-)
Et puis nous avons traversé un village, Vatan, qui faisait la publicité de son musée du cirque mais nous n‘avions pas le temps d‘aller voir s‘ils avaient une roulotte !
Vers 16:30 pause jusqu‘à 17:30 et puis on a roulé dans une douceur particulière, ça roulait comme sur un tapis grâce à des revêtement de routes neufs et ces champs de blé à perte de vue, très peu de circulation sur ces chemins étroits et ce bleu intense du ciel. Cette fin de journée, alors que nous étions très fatigués était quand même bien agréable.
Vu de très près d‘immenses éoliennes à côté desquelles la roulotte paraissait minuscule et d‘un autre temps. Il aurait fallu des moulins à vent mais mon Don Quichotte avait transformé Rossinante en Unimog !
Nous avons eu plus de mal à trouver de la place ce soir, mais finalement c‘est dans un petit bled qui possède un emplacement pour les camping-car que nous dormirons.
Il faut que je vous dise que nous pouvons poser notre candidature pour intégrer le club des bronzés de l‘avant-bras gauche. Nikolaus peut en plus le faire auprès de celui des bronzés de l‘avant-jambe gauche depuis qu‘il roule sans porte et en bermudas ! Moi je reste blanche partout ailleurs que l‘avant-bras ;-)
Cette fois la fatigue se fait sentir et il fut faire dormir les yeux qui piquent un peu.
A demain ...
Dimanche 21 juillet 2013
Nous pensions faire une pause en milieu de parcours, et c‘est ce matin que nous avons décidé de prendre tout notre temps.
Nous avons longuement déjeuné (le dimanche matin chez les Ruf c‘est oeuf à la coque), puis Nikolaus s‘est un peu dérouillé en jonglant au bord d‘un petit lac à côté du camping-car.
Il y avait des pêcheurs et les carpes sautaient haut en faisant un de ses bruits de queue qui bat l‘eau avec vigueur !
Il faisait une de ces chaleurs. Nous buvons quelques trois litres d‘eau par jour chacun.
Nous roulions peinards, sans presque croiser de voitures -sur des départementales, le dimanche vers midi et demie c‘est désert-.
A un moment il fallut traverser une nationale pour continuer tout droit, une voiture venant en face s‘est arrêtée plus longtemps que nécessaire, le conducteur aurait pu traverser 10 fois, il semblait qu‘il regardait la roulotte plus que la route. Nikolaus a continué son chemin et quand, peu après lui j‘ai pu traverser pour le suivre un homme jeune est sorti de la voiture et m‘a interpelée pour me demander où nous allions. Et c‘était un ancien (entendez par là qu‘il n‘y travaillait plus, pas ancien par l‘âge car il a la trentaine) du cirque Bidon, le dernier cirque en France à voyager avec des chevaux, nous on fait 25km/h eux c‘est 25km/jour !!! Nikolaus s‘était arrêté sur le site de résidence des Bidon en mai dernier en revenant d‘Andernos ... mais pas avec la roulotte, la Rover ça a quand même moins d‘allure (sans jeu de mots idiot car question allure ...)
Alors, à la croisée des chemins par la fenêtre du camping-car nous avons échangé nos coordonnées et rendez-vous fut pris pour s‘arrêter chez lui autour du 9 septembre sur le chemin du retour.
Nikolaus m‘attendait plus loin, m‘ayant vu discuter avec un bel inconnu il ne m‘a pas semée cette fois ;-)
Et nous avons fait une pause d‘une petite heure car il faisait vraiment très chaud.
C‘est vers 18:30 que nous nous sommes arrêtés pour la nuit.
Et, comme nous le valons bien, après la douche, tout beaux tout frais (!!!!) nous avons décidé de nous offrir une pizza dans un charmant snack de Magnac-Laval, chez „Nounou“, qui nous a reçus très cordialement.
Revenus au camping-car vers 21:00
Nikolaus choisit l‘itinéraire de demain, qui semble compliqué car autour d‘Angoulême nous devrons soit zigzaguer par de toutes petites départementales comme ces deux derniers jours (nous voulions l‘éviter) car il n‘y a pas de nationale que la voie rapide qui nous est interdite, ou alors passer plus à l‘est par Chalais.
Il faut préparer cela avec minutie car avec la roulotte on ne fait pas demi tour si facilement.
Avec les photos du jour je vous laisse jusqu‘au chapitre six ... demain.
Nikolaus est en train de concocter un petit blog pour ce carnet mais je ne sais pas quand cela sera opérationnel, alors pour l‘instant par mail ce n‘est pas si mal.
Lundi 22 juillet 2013 ... Sixième étape, on est à J-3
Journée éprouvante en émotions diverses !
Le village de notre halte d‘hier soir était charmant en tous points mais il n‘y avait pas de „borne pour camping-car“ où l‘on peut vider le réservoir des eaux usées et remplir d‘eau potable celui des eaux propres.
Grâce à internet, nous avons repéré un camping municipal qui offrait ce service à une quinzaine de km et sur notre route. Nous avons décidé de faire cela dès le réveil et de ne déjeuner qu‘ensuite, sans stress.
Nous partîmes ... eyh ... cinq cents et par un prompt renfort ... euh non non, excusez la fatigue, donc nous partîmes -tous les deux- sans le renfort de quiconque, et il fut décidé de laisser la roulotte à proximité de la ville puisque nous ne savions pas s‘il serait possible d‘accéder avec notre joli monstre à la dite borne.
Suis-je bien claire ??? Je suis assez fatiguée. Bon poursuivons.
Nous arrivons devant le camping de Bellac mais, las ... nous trouvons une barrière fermée :-(
Cependant une affichette indique un numéro de téléphone à appeler en cas d‘absence, ce que je fais illico. Une dame très courtoise me donne le numéro du code releveur de barrière (si cela peut vous être un jour utile c‘est le XXXX (tapez ensuite sur la flèche à gauche en bas du boîtier et ça s‘ouvre). Il fut convenu avec cette aimable personne que je mettrais les 3,40€ dans une enveloppe que je glisserai dans la boîte à lettre du gymnase (bâtiment jouxtant le camping).
Une fois la vidange des eaux usées achevée, un petit hic ... Nikolaus a oublié la petite chose qui se met au bout de notre tuyau pour pouvoir prendre de l‘eau à cette borne. Pas d‘eau donc, mais j‘ai généreusement laissé 3,50€.
Mais vous savez que Nikolaus ne se laisse pas démonter par un bête accessoire de jardinage et comme il fallait faire le plein de gasoil pour le camping-car et qu‘au bout de la route il y avait un Carrefour et un Bricomarché alors ni une ni deux, en route pour acheter la pièce, remplir le réservoir et en même temps le frigo qui est vide.
Et puis nous sommes revenus au camping et la dame était là, je lui ai expliqué que l‘enveloppe était déjà dans la boîte convenue mais que nous avions dû acheter un embout pour se fournir en eau.
Et puis nous avons enfin regagné la roulotte. Il devait être presque 10:30 et une heure plus tard, après le petit déjeuner (qui fit office de déjeuner) nous avons attaqué la route.
Il faisait ue chaleur particulièrement accablante si bien qu‘aut bout de 60km, soit deux heures et demie nous étions épuisés et il fallut se poser et faire une sieste.
J‘avais vraiment l‘impression de ne plus arriver à respirer.
Nous avons dormi profondément plus d‘une heure.
Mais non ... c‘est moitié pur jus d‘orange moitié eau gazeuse pour moi et juste eau gazeuse pour Nikolaus.
Nous pouvions flâner. Nous avions de l‘avance sur les kilomètres prévus.
Vous avez dit flâner ???... Que nenni !
Pour corser l‘aventure voilà qu‘un BOUM assez fort fait s‘arrêter Nikolaus qui croyait avoir reconnu le son du pneu qui éclate. Mais après avoir inspecté les seize nôtres (4 pour le camping-car, autant pour le Unimog et 8 pour la roultte) nous sommes rassurés tout va bien.
Alors nous repartons.
Chemin fisant mon oeil est attiré par le pneu arrière gauche de la roulotte -enfin un des deux, puisqu‘ils vont par couple c‘est pour ça qu‘il y en a huit-.
On dirait que le pneu se pèle comme une orange ...
Je téléphone à Nikolaus, warning etc. gilet jaune pour être visible (je suis trouillarde).
Alors comme d‘habitude je suis paniquée mais Nikolaus a le don de rester calme et du coup de me „zénifier“. Oui d‘accord mais on n‘a pas de roue de secours pour la roulotte ... et c‘est une taille évidemment peu courante.
On trouve un premier garage, pas de pneu de ce genre mais il nous indique un spécialiste „Bernard pneus“ à 8 km de là.
Hop ! un petit coup d‘internet pour avoir le nuéro de téléphone, on appelle et ô joie il en a UN pas deux.
Nous voilà repartis. Nous roulions depuis trois kilomètres quans un panneau annonce „Chez Dieu“. Alors ça ... Depuis le temps que je me demande où le trouver, c‘est comme pour le Père Noël. J‘hésite, suivre Nikolaus chez le garagiste où cette voie qui mène chez Dieu. Mais au fond rien ne dit que si puissant qu‘il puisse être Dieu s‘y connaît en pneu, allez j‘opte pour le garage.
Ils est compétent et gentil comme tout. Et à 18:15 on paye et la roulotte peut à nouveau rouler sur ses huit pattes. Une roulotte boîteuse, ah non pas ça quand même !
Nous étions tout près de La Rochefoucauld, en Charente donc. C‘est là qu‘en 1999 nous avions acheté notre bel autobus Mercedes que Nikolaus tente de restaurer depuis ;-)
La roulotte attire l‘oeil, et elle ne plaît pas qu‘aux humains car en arrivant près du lieu où nous sommes posés, deux belles vaches rousses ont cessé de brouter pour regarder autre chose que les trains : la roulotte.
Comme je suis devenue une pro de la photo au pif je les ai saisies dans leur étonnement.
Je tiens ici à préciser aux vrais photographes, je pense à mon petit frère et l‘ami Yvon que je tiens le volant de la main gauche, le boîtier du Canon avec le télé objectif de la droite (et que j‘arrive même à le tenir et à passer les vitesses, ce qui à 15km/h n‘est pas une prouesse je le concède. Ainsi je prends les photos au pif en mode automatique, souvent à travers le parebrise (pas pour faire du Hamilton). Les vaches elles se sont encadrées juste dans la fenêtre ouverte, comme les éoliennes, mais ça arrive rarement du coup on a l‘impression qu‘il y a une sorte de brouillard, mais c‘est le parebrise que mouches et autres bestiole viennent cochonner en s‘y écrasant sans vergogne
Que l‘on soit donc un peu indulgent pour la qualité des clichés
Je vais vous en donner quelques uns illustrant cette sixième étape.
Andernos sera nos Champs Elysées !
A demain
Mardi 23 juillet 2013
Départ autour de 9:30 (nous avons changé de coucou suisse !) et plus aucun problème mécanique apparent, sinon une petite fuite de gasoil du Unimog, mais on verra ça une fois arrivés à bon port -et ce à prendre au pied de la lettre puisque c‘est au port ostréicole que Roselyne, l‘attaché culturelle de la ville qui est à l‘origine de notre résidence d‘artiste, nous a donné rendez-vous jeudi matin à 8:00 avec le technicien qui nous aidera à mettre en place roulotte et camping-car qui resteront au même endroit ce qui est plus simple.
Au fil des routes nous sentons le poids du voyage quand même et on récupère moins vite. Il faut s‘arrêter plus souvent. C‘est bien d‘avoir roulé plus longtemps les quatre premiers jours.
Le paysage change. L‘architecture aussi. Maison de pierre, basses, grosses ferme fortifiées, cimetières anciens à monuments et croix imposants.
Encore de grands champs de tournesol mais de plus en plus de vignes. Je me sens de plus en plus chez moi.
Comme il fait très, mais vraiment très chaud malgré les cinq minutes de pluie à midi qui n‘ont pas servi à vraiment rafraîchir le camping-car,
j‘ai une petite serviette éponge mouillée qui me permet de m‘essuyer le visage et les yeux quand le sel de la transpiration les brûle (n‘oublions pas que je suis petite-fille et nièce d‘ostréiculteurs alors je transpire forcément plus salé ... ;-)
La serviette et les 3 litres d‘eau par jours permettent de tenir le coup. Au retour, en septembre ce sera plus frais j‘espère.
Dans une côte que nous trouvions spécialement raide, ô surprise :un cycliste nous doubla avec une aisance particulièrement agaçante ... et là je l‘ai en photo !
Nous sommes arrivés à St André de Cubzac, Nikolaus est très fatigué, il souffre des yeux spécialement.
Nous ne savons pas si nous allons dormir sur ce parking du Intermarché ou si, plus tard, vers 22:00 nous préfèrerons reprendre la route une fois reposés pour éviter Bordeaux demain matin. Le soir serait préférable pour avoir le moins de circulation possible. Nous dormirions dans ce cas juste après Bordeaux ... déjà sur la route du bassin !
Comme nous devons être au port ostréicole à 8:00 jeudi, comme je l‘ai déjà dit, nous serons sans doute cachés aux abords de la ville dès mercredi ... Qui sera le plus malin pour nous trouver le premier ou la premère ????
Comme pour le royal baby lançons les paris ;-)
L‘arrivée est si proche que c‘en est à peine croyable.
Mais au moins voyager à cette allure donne corps au voyage. On a le temps de se préparer à la rencontre du 25 juillet, comme les petites fiancées qui ont le coeur qui bat la chamade à l‘idée de retrouver l‘aimé.
On se sait attendu et ça c‘est extraordinaire comme sensation.
On est heureux de partager le voyage pour ceux que l‘on a quittés autant que pour ceux que l‘on va retrouver. En septembre ce sera dans l‘autre sens.
Nikolaus est en train de compléter le blog mais j‘aime envoyer des mails le soir à chacun. Le blog ce sera un souvenir pour plus tard.
Et maintenant photos et à demain ... de près pour certains et de loin pour d‘autres.
PS : Nikolaus lance la mode des bermudas relevés façon pampers ...
Mercredi 24 juillet 2013
Au huitième jour nous étions toujours vivants et si près du but.
Hier soir nous décidâmes donc de passer Bordeaux hier soir.
Nikolaus voulait passer par le nouveau pont Chaban Delmas. Mai son GPS (ne parlons pas des aventures que le mien voulut me faire vivre ...) ne connait pas ce pont.
Il (Nikolaus pas le pont) avait attentivement étudié la carte et tracé un chemin qui lui semblait mener à ce point que le GPS ignorait.
Et donc nous sommes arrivés ... sur le Pont de Pierre (pour ceux qui ne connaissent pas Bordeuax c‘est parfait pour arriver en plein centre !!!
Ainsi donc vers 23:30 nous étions Place Gambetta ;-)
On avait dit qu‘il ne fallait surtout pas aller au centre ... Mais sans pouvoir prendre la rocade c‘est un vrai casse tête d‘éviter Bordeaux.
Sous l‘oeil interloqué des gendarmes notre convoi se faufila, si l‘on peut dire, comme une danseuse entre les voitures stationnées et Nikolaus faisait ça l‘air de rien alors que moi avec le camping-car je n‘en menais pas large, enfin façon de parler vu la taille du véhicule. Mais j‘ai fait la balade du centre ville sans heurts.
Nous avons vu avec délices le panneau „Lège - Cap Ferret“ Place Gambetta.
J‘ai fait une photo de la façade de l‘Hippopotamus, non pas pour le souvenir gastronomique, mais parce que j‘y suis allée grignoter une fois avec Simon et c‘est un bon souvenir ce moment-là, mais c‘est surtout pour preuve de notre expérience nocturne !
Nous avons mis une heure entre l‘entrée et la sortie de Bordeaux.
Vers minuit nous avons décidé de nous poser et avons bifurqué vers Martignas.
Et ce matin c‘est relâche ... Hummmmm un peu de farniente ...
Le voyage s‘achèvera demain matin avec l‘installation de la roulotte.
Mais c‘est une autre aventure qui commencera lundi avec le premier spectacle.
Le service culturel a fait un magnifique boulot de communication, c‘est un réel plaisir d‘être en résidence à Andernos, et nous attendrons les spectateurs avec enthousiasme.
Ce soir nous dormirons près du port pour y être à l‘heure demain matin.
Pour connaître la suite de l‘aventure cliquez sur „Blog“
en haut à droite, à côté du titre.